Les Mous

Généralités



Les Mous sont des créatures indigènes de l’île.
Existant à l’état sauvage, ceux-ci sont des êtres télépathes plus ou moins sympathiques, mais jamais agressifs.
Les Nemens savent depuis longtemps que ces « Mous » sont des êtres pacifiques.
Ceci arrive assez facilement, et quelques centaines de Nemens ont des Mous pour compagnon, sans pour autant être en lien symbiotique.

Les Mous se sont liés très récemment à certains êtres des races de poussière, qui ont ainsi découvert un nouveau mode de jonction au sein des Factions.
De façon naturelle, ceux qui avaient un Mou sont devenus les membres les plus actifs de leur Faction, et en sont très souvent les membres dirigeants.

A la Mort, le Mou se téléporte ( seul autre pouvoir qu’il a en dehors de la télépathie) pour rejoindre son compagnon à sa résurrection.




Morphologie



Les mous s’apparentent à de petites boules de chair à peu près de la taille d’un pamplemousse et de forme plus ou moins ronde.
Comme leur nom l’indique, les mous sont…mous. Nul ne sait s’ils sont munis d’un squelette ni d’un quelconque système d’irrigation ou même d’organes vitaux, car personne n’a jamais réussi à en attraper un vivant suffisamment longtemps pour l’ouvrir et l’étudier, à cause de leur faculté de téléportation.
Néanmoins extérieurement ils semblent faits de chair du même type que la peau humaine : plus ou moins douce selon les individus, un corps tiède comme les mammifères, parfois moite ou parfois très sèche selon leur état d’esprit…

On a jusqu’ici recensé dix types de mous différents, par leur forme et par leur couleurs : deux formes différentes, avec des mous plutôt ronds et des mous plutot cubiques ; et cinq couleurs distinctes : rose, gris, jaune, bleu et vert.

Ces 10 types de mous différents ont chacun reçu un nom :

le Mokar : le Mogrik : le Jakamo : le Kamobl : le Mokav :
le Romoro : le Grimoro : le Jaromo : le Morobl : le Morov :


Certains ont parfois affirmé avoir vu des mous différents de ces dix types de mous recensés, des rumeurs circulent sur l’existence de mous noirs ou dorés, mais n’ont jamais pu être vérifiées, et restent de l’ordre du mythe que l’on raconte au enfants…


A l’état sauvage ces mous sont toujours imberbes, lisses, et uniquement pourvus d’yeux, mais depuis que ces drôles de bestioles ont commencé à se lier à des personnages des races civilisées, on a pu remarquer chez eux des évolutions diverses, comme des bouches, des sourcils, ou parfois même de nouveaux organes ou protubérances (généralement plus décoratifs qu’autre chose…)
Les mous ne semblent pas à première vue sexués. Néanmoins, en fonction de leurs yeux, il peut sembler que certains soient plutôt de type femelle et d’autres de type mâle. Une hypothèse soutient que les mous sont asexués et que ce facteur n’entre pas en compte dans leur mode de reproduction. D’autres prétendent que les mous seraient hermaphrodites, devenant mâle ou femelle à volonté quand bon leur semble…
Ceux considérant les mous comme sexués ont en tout cas pris l’habitude de parler de « moue » et non de « molle » pour désigner un mou de type femelle.

Cycle de vie



Le stade végétal


Contrairement à toute vraisemblance, les mous « poussent » sur les arbres !
Ils naissent sous la forme de petits bourgeons blanchâtres, qui grossissent pendant une dizaine de jours jusqu’à devenir de petits mous blancs et ronds de la taille d’une orange.
C’est à partir de ce moment-là, en murissant pendant plusieurs semaines (entre 4 et 6), que le petit mou va grossir en prenant peu à peu sa forme et sa couleur définitive en même temps que sa taille de mou adulte.
Une fois « mûr », ou adulte, le mou tombe de l’arbre, tel un fruit, d’où le nom donné à cette première période du cycle de vie du mou…
Au moment où il se détache ainsi de son arbre, le mou devient un individu adulte à part entière : il ouvre les yeux, peut dès lors communiquer par télépathie avec ses congénères, et a la faculté de se téléporter…Bref, c’est à ce moment-là que se situe la véritable naissance d’un mou, et que débute le stade animal…


Le stade animal


Ce stade enveloppe toute la phase vivante du mou, dès le moment où celui-ci devient conscient et autonome, jusqu’à sa mort.
Dès son entrée dans le stade animal, le mou est « adulte » et peut se reproduire, communiquer par télépathie, se déplacer par téléportation sur de courtes distances, ou par petits bonds.
Les mous sauvages n’ayant pas d’autre organe apparent que des yeux, nul n’a jamais pu déterminer si un mou se nourrit, et si oui, de quoi ou comment.

Même depuis la symbiose entre des mous et des individus des 4 races civilisées de Syfaria, cette question reste sans réponse, les mous restant mystérieusement muets et secrets sur ce sujet si on leur demande directement…

Les études et observations des mous sauvages ont permis de déterminer que ceux-ci vivent environ 6 mois avant d’atteindre le stade minéral.


Le stade minéral

Après environ 6 mois, cette durée pouvant varier de plusieurs semaines selon les individus, les mous se mettent à vieillir subitement et rapidement : en quelques jours seulement, de la même façon qu’il a grossi et pris une forme au stade végétal, il se met à rapetisser et à s’arrondir, mais cette fois de façon beaucoup plus rapide et prononcée. Dans le même temps, il perd sa couleur, devient terne et s’assombrit, ainsi que sa souplesse, pour finalement devenir complètement dur…
A sa mort, le mou devient donc une sorte de petit caillou inerte qui se mèle aux autres minéraux du sol de l’île…

Si un mou meurt de mort violente et non naturelle, chose plutôt rare puisque leur faculté de téléportation les met à l’abri de la plupart des dangers et prédateurs, alors le passage au stade minéral est immédiat ! Le mou devient aussitôt dur comme de la pierre et noircit en quelques minutes…Il n’a par contre du coup pas le temps de rapetisser et de perdre sa forme.


Reproduction



D’après les observations, l’apparition d’un bourgeon de mou sur un arbre est systématiquement la conséquence d’une sorte de danse nuptiale entre deux mous, au pied de l’arbre en question. Il faudrait en fait plutôt parler de jeu nuptial car en réalité il s’agit d’une sorte de course poursuite ludique entre les deux mous, où le poursuivant et le poursuivi changent sans arrêt, sous la forme de petites téléportations successives dans les airs autour de l’arbre, ce qui donne un balais étonnant et parfois difficile à suivre...
Au bout de plusieurs dizaines de minutes, le jeu prend fin et les deux mous se rejoignent, se collant l’un à l’autre au pied de l’arbre ou sur une branche de celui-ci, et restent ainsi dans un état presque fusionnel pendant une durée qui peut varier de quelques minutes à plusieurs heures.
Puis les deux mous se séparent subitement et partent chacun de leur coté vaquer de nouveau à leurs occupations de mous, sans prêter plus d’attention l’un à l’autre par la suite… L’ « accouplement » est terminé.
Un bourgeon de mou se forme dès le lendemain sur une branche de l’arbre, qui donnera par la suite naissance à un nouveau mou…

Les diverses observations ont permis de remarquer que les mous s’accouplent le plus souvent entre mous d’une même couleur et d’une même forme, bien que l’union entre mous différents ne soit pas non plus chose rare.
Toujours est-il que la forme et la couleur du mou qui naitra du bourgeon sont toujours imprévisibles et ne semblent pas liées aux caractéristiques des parents.
Ceux-ci ne reviennent d’ailleurs pas spécialement sur le lieu de leur appariement, ni pour surveiller la croissance du mou végétal ni pour assister à sa « naissance », et aucun lien ne semble se créer entre les trois mous. Aucun esprit de famille n’a jamais été remarqué chez cette espèce.

Il n’y a apparemment pas de type d’ « arbre à mous » spécifique qui aurait la préférence des mous pour faire pousser leur progéniture, on peut voir au contraire des bourgeons de petits mous sur tous les types d’arbres de Syfaria, avec toutefois une préférence vraisemblable pour les arbres fruitiers, et une moins forte attraction pour les résineux.

Milieu de vie



On trouve les mous sur l’ensemble de l’île, sans qu’ils semblent avoir un climat ou un style de végétation de prédilection…Les mous ne semblent pas sensibles au froid ou la chaleur, mais on trouve souvent moins de mous dans les zones désertiques ou glaciales de l’île, certainement du fait d’une plus faible présence d’arbres et donc d’un taux de reproduction moins élevé dans ces zones.
De plus, de façon générale, on croise souvent plus de mous près des endroits habités, ces petites créatures souvent joviales et joueuses, très sociables, semblant aimer la proximité des êtres vivants.
Il semblerait également que les mous soient à l’aise dans l’eau…De la même façon qu’on n’a jamais repéré chez eux d’organe reproducteur, ils ne semblent pas non plus posséder d’organe respiratoire et semblent tout aussi à l’aise dans l’eau que dans l’air, pouvant rester immergés parfois des heures durant.

Société



Les mous sont des êtres très sociables et d’un naturel joyeux et curieux.
Les mous sauvages se déplacent souvent en groupes, formant de curieux troupeaux colorés et vivants, sans cesse en mouvement, bondissant et se téléportant sans arrêt.
Leur faculté de téléportation, couplée à leur vivacité, les protégeant du danger, ils sont plutôt peu farouches ou craintifs, et sont au contraire très curieux et adorant le contact, ce qui les rend très populaires auprès des enfants qui adorent rentrer dans leurs jeux de course poursuite.
Quand ils ne sont pas ainsi à jouer entre eux ou avec d’autres êtres vivants, on peut souvent les voir simplement posés sur un arbre ou à même le sol, ou encore parfois même sur la croupe d’un ruminant ou de tout autre animal immobile, observant calmement ce qui se passe autour d’eux, ou encore avec les yeux fermés comme pour dormir ou pour méditer…

N’ayant pas de prédateur direct au cours de leur stade végétal, ne se nourrissant apparemment pas, et donc ne chassant pas, la vie des mous semble donc se résumer à ces quelques activités : jouer, explorer, observer, dormir…

Néanmoins, les mous ont tout de même des prédateurs : quand ils ne sont qu’au stade végétal, poussant sur leur branche, pas encore éveillés, les mous sont vulnérables… C’est durant cette phase de leur vie que les mous sont en danger, et que s’effectue une sorte de sélection naturelle.
En effet, quelques animaux, comme le placide ou certains types d’insectes sont très friands des bourgeons de mous, qu’ils peuvent cueillir ou grignoter sur l’arbre en toute tranquillité !
Immangeable au stade animal car il se transforme aussitôt en une sorte de pierre quand il meurt (stade minéral), le mou au stade végétal est au contraire tout à fait digeste, comme un fruit, et représente un met de choix pour certains !
Il fut même une époque, avant que l’on ne s’intéresse vraiment à ces êtres et comprenne leur cycle de vie, où les Nemens et les races de poussières prenaient vraiment ces bourgeons de mous pour des baies et les mangeaient eux aussi, sous diverses formes et recettes…Quand ils ont compris leur méprise, aux alentour de l’année 1198, les Nemens, très attachés sentimentalement à ces petites créatures, ont formellement interdit la cueillette et la consommation de mous végétaux sous toutes ses formes, sous peine de lourdes représailles…
Néanmoins, il parait qu’un alcool très apprécié pour ses propriétés euphorisantes, concocté à base de jus de bourgeons de mous pressés, ait continué à être fabriqué secrètement après les interdiction et se vend à des prix exorbitants au marché noir de certaines factions…

La symbiose



Depuis quelques temps, des mous ont commencé à se lier à des individus des races civilisées de Syfaria…On a rapidement appelé ce phénomène la Symbiose.
Ces symbioses ont changé beaucoup de choses sur l’île :

Une relation étroite semble se mettre en place entre le mou et son symbiote : un mou ne s’éloigne jamais très loin ni très longtemps de son symbiote, comme si un fil invisible les reliait l’un à l’autre. Il reste le plus souvent perché sur son épaule, ou dans une poche, ou encore sautillant ou en lévitation à ses cotés.
C'est apparemment toujours le mou qui choisit un symbiote, et non l'inverse, mais rien n'a pu jusqu'à maintenant mettre en évidence de quelconques critères de sélection...Parfois le mou a une personnalité proche de celle de son symbiote et les deux être s'entendent et se comprennent à merveille, et parfois au contraire les deux personnalités sont plutot opposées, ou complémentaires...
Toujours est-il que quelle que soit la relation qui s'établit entre les deux, complice ou houleuse, là encore c'est le mou qui semble décider d'y mettre un terme ou non...

Le mou donne à son symbiote l'accès à la faculté de télépathie : quand une personne se lie en symbiose avec un mou, elle devient télépathe comme lui, et peut dès lors communiquer par messages télépathiques avec toute autre personne en symbiose avec un mou.
Des consensus télépathiques se sont alors créés depuis le début des symbioses : des consensus permettant aux personnes de même philosophie et de mêmes croyances, bref, de même faction, de mettre en place un lieu mental de discussions et d'échanges toujours accessible...Les factions peuvent s'organiser et se réorganiser facilement, grâce à ce nouveau moyen de communication inattendu et efficace apporté par leurs nouveaux compagnons...
(Cette faculté apportée par les mous ne permet cependant pas de passer la barrière des langues.)

Il semblerait de plus que les mous apportent à leur symbiote une nette amélioration de leurs capacités physiques et mentales, ainsi que de leur capacité d'apprentissage, et que leur probabilité de résurrection dans les piliers de poussière en cas de mort se trouve grandement augmentée...
Lorsque cela arrive, le mou se téléporte à coté du pilier où réapparaitra son symbiote, et attend la régénération de celui-ci. Il semble pouvoir encore faiblement communiquer par la pensée avec l'esprit de son symbiote, mais pas suffisamment pour lui permettre d'accéder au consensus de pensée de sa faction ou encore d'envoyer des messages télépathiques dans le monde des vivants...

Chez le mou aussi cette symbiose semble apporter quelques changements. En effet au bout d'un certain temps, certains mous en symbiose « évoluent » : on voit parfois apparaître de nouveaux organes tels que des sourcils, une bouche, ou divers appendices nouveaux...
Parfois ces évolutions apparaissent toutes seules sans que l'on sache pourquoi, mais depuis peu les Nemens ont réussi à développer divers onguents qui, en les appliquant sur le mou, les provoquent.
Un petit commerce s'est donc développé sur Syfaria autour de ces mous, allant de ces onguents (dont le secret de fabrication semble jalousement gardé par les Nemens) à divers accessoires et gadgets fabriqués spécialement pour nos petits compagnons...
Il semblerait aussi que les mous en symbiose vivent bien plus longtemps que leurs congénères sauvages : les mous "évolués" semblent pouvoir continuer à vivre aussi longtemps qu'ils restent en symbiose avec un individu.